Au sein de l’univers dynamique des énergies renouvelables, les gouvernements affichent actuellement de grandes ambitions pour lutter contre le changement climatique et ouvrir la voie à la transition énergétique, notamment en s’engageant à atteindre la neutralité carbone dans les prochaines décennies. Ils se fixent ainsi des objectifs de pourcentage d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national et de consommation finale. La planification progressive du développement de nouvelles capacités SER ou de la modernisation des capacités SER existantes est ainsi définie par les autorités publiques pour orienter la stratégie SER nationale.
Sur le marché des énergies renouvelables, les autorités publiques jouent aujourd’hui un rôle majeur en tant qu’organisme de réglementation pour permettre aux technologies SER d’être compétitives par rapport aux technologies fossiles et nucléaires existantes. En tant que technologies récentes soutenues par des stratégies énergétiques nationales, les SER et leur développement sont subventionnés par les différents gouvernements. Dans le domaine des énergies renouvelables, la réussite est indissociable des politiques de subventions publiques et des plans de rémunération, tels que les tarifs de rachat et les mécanismes de primes au rachat.
Constatant une baisse significative des coûts des SER (par exemple LCOE) au cours des dix dernières années, les gouvernements ont tendance à s’appuyer davantage sur les instruments d’accompagnement fondés sur le marché pour réduire les subventions publiques et laisser le marché et la concurrence décider des tarifs des SER et des revenus associés. Les gouvernements expérimentés dans d’autres domaines d'infrastructures tels que les télécommunications ont par conséquent de plus en plus recours à des procédures d’appels d’offres ou d’enchères pour offrir un volume SER prédéterminé, dont les tarifs sont définis en fonction des offres les plus compétitives proposées par les participants aux enchères ou par les soumissionnaires. Les enchères SER n’excluent pas nécessairement les politiques d’accompagnement publiques, car les offres les mieux positionnées déterminent les tarifs souvent associés à un plan de rémunération, à l’instar des primes au rachat.