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Les États-Unis prévoient de débloquer du pétrole suite à la flambée des prix mondiaux due à la guerre en Ukraine

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a fait grimper les prix mondiaux du pétrole brut à des niveaux record, le prix du Brent ayant bondi au-dessus de 105 USD/baril le 24 février 2022 pour la première fois depuis l'été 2014, et le West Texas Intermediate (WTI) américain dépassant les 100 USD/baril. Depuis, les prix se sont détendus, aux alentours de 98 USD/b pour le Brent et de 93 USD/b pour le WTI.



L'administration américaine a donc annoncé que les États-Unis travaillaient avec d'autres pays à un déblocage coordonné de pétrole brut provenant de réserves stratégiques. Le Japon et l'Australie suivraient ce mouvement. En novembre 2021, les États-Unis ont décidé de libérer 50 mbl de pétrole de la réserve stratégique de pétrole (SPR) par le biais d'échanges (32 mbl) et de ventes (18 mbl), afin de tenter de faire baisser les prix du pétrole domestique, qui avaient atteint des sommets en 7 ans. Afin d'avoir un impact plus important sur les prix mondiaux, la libération du pétrole américain a été coordonnée avec la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, le Japon et le Royaume-Uni. Le SPR américain contient actuellement environ 582 mbl de pétrole.



La crise ukrainienne a également entraîné une hausse de plus de 30 % des prix du gaz en Europe (qui importe 40 % de son gaz de Russie, principalement via l'Ukraine et le Biélorussie), même si les livraisons de gaz russe à l'Europe sont restées ininterrompues. Le 24 février, les prix du gaz britannique et néerlandais étaient de 40 à 60 % plus élevés que la veille (le prix du gaz a atteint 140 €/MWh pour le contrat à un mois TRNLTTFMc1 sur le marché néerlandais du gaz), avant de baisser le 25 février. Les prix spot du GNL en Asie ont également augmenté de plus de 50 %, suivant la hausse des prix du gaz en Europe.